Sur le fil — Man on Wire et le funambulisme

29 octobre, musée des Beaux-Arts de Nancy

Projection : Man on Wire de James Marsh, dans l’auditorium du musée des Beaux-Arts

Spectacle : Ondes, du Cirque Rouages dans le jardin du musée des Beaux-Arts. Funambulisme et ondes Martenot

Discussion : avec Aurélien Prost, artiste circacien et funambule, à l’issue de la séance

Bière à la pression de la brasserie de Clémery, buffet


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Le fil est une frontière nette mais mince, tendue entre deux parties du champ de vision, entre deux matières, entre deux perspectives. Le fil est aussi fragile, il s’arque sous le poids ou flotte au vent. Et une fois sur le fil, c’est l’instant de la transition abrupte. On « gagne sur le fil » autant qu’on y perd, l’entre-deux n’existe pas. L’échec ou la réussite, l’équilibre ou la chute, la folie ou la raison, tout se joue en un court laps de temps situé entre deux tensions : l’une positive, l’autre négative. C’est le moment de l’effort, de la décision, du dépassement.

Man on Wire relate la prise de risque de Philippe Petit, en 1974, franchissant le vide entre les deux tours du World Trade Center. La prise de risque, vertigineuse dans sa hauteur, l’est aussi par son audace : habitué des performances illégales, Philippe Petit a été arrêté plus de 500 fois. Ici, l’architecture appuie un discours sur le fragile équilibre entre l’impulsion et la réflexion, la légèreté et la gravité, l’envol et la culbute.

Lui aussi habitué des hauteurs, Aurélien Prost franchira « sur le fil », par dessus nos têtes, le jardin du musée des Beaux-Arts au rythme des sonorités d’équilibriste des ondes Martenot. À l’issue du film, Aurélien Prost partagera son expérience de funambule et ses impressions sur le documentaire.

Avec le soutien financier de la DRAC, de la Ville de Nancy, de l’Ordre des architectes du Grand Est et la région Grand Est.