Porté par le ministère de la Culture depuis 2004, le Grand Prix national de l’architecture (GPNA), récompense une agence d’architecture implantée sur le territoire national pour l’ensemble de son œuvre construite, son apport à la discipline architecturale contemporaine et sa capacité à la diffuser.
L’édition 2022 du Grand Prix national de l’architecture s’adapte à la mutation de la profession d’architecte et récompensera une agence d’architecture plutôt qu’un architecte intuitu personae, en veillant à introduire plus de parité dans la sélection des nominés.
Les architectes, les maîtres d’ouvrage, les journalistes spécialisés sont invités à contribuer à l’identification d’agences d’architecture susceptibles, selon eux, de recevoir ce prix en proposant, via une plateforme dédiée, trois noms d’agences d’architecture dont l’une au moins doit compter a minima une femme architecte parmi ses dirigeants.
L’ensemble des propositions ainsi recueillies sera examiné par un jury qui se réunira en septembre 2022 pour choisir entre 4 et 6 nominés parmi celles-ci. Le jury auditionnera les nominés en octobre 2022. Le ministre de la Culture procèdera à la proclamation du lauréat le 13 octobre 2022 en ouverture des Journées nationales de l’Architecture (JNA) à la Cité de l’architecture et du patrimoine.
À travers ce prix et par l’ensemble de la politique menée en faveur de l’architecture, le ministère de la Culture entend affirmer la place de l’architecture au sein de la société et mettre en valeur l’action des architectes, leur création, la recherche architecturale et urbaine et l’enseignement en architecture.
Affiches et cartes 2022 de la Maison de l’architecture de Lorraine
Conçues par Philippe Tytgat, ces illustrations fines et colorées mettent en valeur cinq nouveaux édifices emblématiques du patrimoine architectural lorrain et sont à la vente sur demande ou via https://bit.ly/3m7Ni2O.
La tour de séchage de Metz, réalisée par Georges-Henri Pingusson, Louis-Jean Marie, Louis Pitet & Robert Ochs entre 1961 et 1978 ☶ Affiche https://bit.ly/3m7Ni2O ☲ Carte https://bit.ly/3PRTREa
À proximité de la dernière tourbière de Meurthe-et-Moselle, qui protège une biodiversité spécifique et dense, a été conçu et monté l’abri de Bertrichamp, qui protège promeneurs et classes vertes. Assemblé avec l’aide d’ouvriers municipaux et de bénévoles du village, ce préau présente une conception inventive, frugale et durable dont la planche est l’élément fédérateur.
Christophe Aubertin, du collectif d’architectes studiolada et à l’origine du projet, sera au Royal Royal le mardi 7 juin pour expliquer le modèle de conception vertueux qui a permis à l’abri de sortir de sa pinède.
Les affiches de la MA Chaque année, la Maison de l’architecture de Lorraine invite l’illustrateur et designer graphique Philippe Tytgat à interpréter une sélection d’édifices lorrains emblématiques. Des affiches et cartes de la tour Marcel-Brot seront en vente à l’occasion de l’apéro-conf.
Installation de Birgit Mollemeier du 14 mai au 3 juin École de Condé, Nancy
☴ du 14 mai au 3 juin ☱ chapelle et jardin de l’école de Condé, 64 rue Marquette à Nancy ☵ entrée libre aux horaires de l’école, et les week-ends de 14h à 19h
Les différentes matières expérimentées par Birgit Mollemeier sont autant de conducteurs à ses questions autour de l’individu et de ses perceptions. À travers ses sculptures en acier, terre, verre, résine, bois ou tissu, elle offre un volume à ses questionnements sur l’espace, aussi bien géographique qu’entendu comme structure sociale.
Pendant une semaine, les étudiants ont assisté l’artiste dans la mise en tension de ses matériaux : tissu et bois. Avec ex)tensions, les tuteurs arc-boutent des structures diaphanes et légères accolées aux façades du lieu comme les boutures organiques d’un germe provenant de l’extérieur. Et dans le jardin qui surplombe Nancy, un imposant volume cotonneux se laisse pénétrer, agit comme un filtre entre les perceptions interne et externe. Le tout se livre comme autant de pistes de réflexion sur la perméabilité des transitions entre force et fragilité, agitation et calme, intra et extra.
Cette œuvre produite par la Maison de l’architecture de Lorraine et l’école de Condé est en libre accès aux horaires d’ouverture de l’école, et de 14h à 19h les week-ends.
Sur une invitation de notre partenaire Nancy Jazz Pulsations, la Maison de l’architecture de Lorraine a proposé aux Ateliers Virgules d’imaginer et tenir un atelier créatif pendant le Nancy Jazz Kraft.
Le samedi 21 et le dimanche 22 mai, de 14h à 16h30, petits et grands pourront s’équiper de marqueurs peinture Posca pour contribuer à une fresque participative. Inspirés par le thème de l’affiche de l’année, ils seront invités à créer des espaces de vie, de rêve, de possibles.
Délivrés des pesanteurs, expérimentons et voyageons dans nos imaginaires !
☲ conférences, ateliers, visites ☴ 21 et 22 mai ☷ médiathèque Jean-Falala, Reims ☵ event FB : https://fb.me/e/1HDsoBPrJ
Chaque année, les trois Maisons de l’architecture du Grand Est font converger leurs appétences et compétences pour sensibiliser un large public aux projets modernes et contemporains d’un pays européen.
Imprégnée d’une histoire de l’architecture riche et séculaire, l’Italie continue à s’inscrire dans une dynamique d’innovation et d’anticipation sensible aux enjeux de l’écologie humaine. De Rome à Trévise, d’Italie en Australie, les trois cabinets invités sont autant acteurs que témoins d’une avant-garde du bâti consciente et audacieuse.
Les 21 et 22 mai prochains, la ville de Reims servira de forum aux échanges techniques, culturels et humains sur les projets référencés par les architectes italiens, et permettra d’ouvrir idées et débats autour des thèmes abordés lors des conférences.
Le dimanche matin, une balade urbaine passant par les promenades et le centre-ville jusqu’aux Halles du Boulingrin permettra d’admirer l’urbanisme rémois, avec une option dégustation de champagne en fin de balade. Inscription Weezevent
Ateliers
En parallèle des conférences, des ateliers sont proposés le samedi :
14h30 à 16h30 • Atelier croquis d’architecture, découverte de l’architecture du quartier RDV dans le hall de la médiathèque Inscription Weezevent
Les architectes italiens
Labics (Rome)
Basé à Rome, Labics est un cabinet d’architecture et d’urbanisme fondé en 2002 par Maria Claudia Clemente et Francesco Isidori. Le nom du bureau, Labics, exprime le concept d’un laboratoire, un terrain d’essai pour des idées avancées. Combinant l’approche théorique à la recherche appliquée, le champ du bureau s’étend de la petite échelle intérieure à l’échelle des masterplans urbains, en passant par les différentes échelles et complexités du projet.
Depuis sa création en 2010, le cabinet a développé de nombreux projets, parmi lesquels Magic Carpet (deuxième prix à Europan 10 à Montreux, en Suisse), Kulturbaum (lauréat du concours international pour la nouvelle bibliothèque municipale de Bressanone, en Italie), Chapeau (lauréat du concours international pour la construction d’un centre sportif et la rénovation d’une salle de spectacles aux Bois, en Suisse) et Wunderkammer (lauréat du concours international pour une nouvelle école de musique à Bressanone, en Italie).
L’ambition du cabinet est de faire de l’urbanisme et de l’architecture une activité simple, durable, organique, précise et nécessaire, en essayant d’entretenir avec la tradition une relation dialogique plutôt que soumise. Ils comprennent un projet comme une opportunité de réinterpréter un espace et un lieu.
Fondé en 2001 par Matteo Monteduro, Emiliano Roia et Andrea Quagliola, MORQ est un cabinet unique, à la fois international et local, basé en Italie et en Australie. Ses travaux, qui vont des espaces résidentiels et commerciaux à petite échelle aux plans paysagers et urbains de grande envergure, ont reçu de nombreux prix et ont fait l’objet de nombreuses publications internationales. Les partenaires fondateurs sont également des universitaires engagés et contribuent régulièrement à des conférences et expositions sur le design.
« Nous nous consacrons à la fabrication de l’architecture : des espaces significatifs dans des bâtiments simples et réfléchis. En dialogue avec les conditions existantes, qu’elles soient naturelles ou construites, nous considérons les contraintes comme un point de départ pour notre conception, plutôt que comme des obstacles à notre créativité. Nous aimons les espaces qui sont à la fois intimes et ouverts, qui s’engagent avec des nuances de lumière naturelle, qui changent au cours de la journée et qui sont activés par les qualités émotives et sensorielles des matériaux. »
Musée français de la brasserie, Saint-Nicolas-de-Port : la tour de brassage construite en 1931, rénovée en 2021.
En conclusion des quatre années de travaux de restauration de la tour de brassage (classée MH) de la brasserie de Saint-Nicolas-de-Port (54) dont les activités ont cessé en 1985, le musée français de la Brasserie, en collaboration scientifique avec l’AMAL (Archives modernes de l’architecture lorraine) et l’APIC (Association pour le patrimoine industriel en Champagne-Ardenne), organise au printemps 2023 un colloque qui s‘intéressera à la question de l’existence et du devenir de ce type d’édifices industriels dans leur contexte régional.
Étant donnée l’importance de ce sujet, le comité scientifique a résolu de le concentrer sur la période de l’Entre-deux-guerres (ce que l’historiographie a qualifié d’Art déco) et sur le territoire de la Lorraine, et plus largement du Grand-Est, avec des focus possibles sur les régions voisines voire le transfrontalier.
Plusieurs thématiques ont été identifiées :
Territoire et paysage
La Lorraine « terre de bière » : cette section ouvrira des connexions entre la géographie, l’économie, la sociologie et la politique. Elle interrogera les techniques de production mises en œuvre et leur impact sur les paysages et les territoires d’accueil, la question agricole, les réalisations sociales, l’innovation, l’enseignement et la recherche.
Architecture et patrimoine
Ce thème se penchera sur le corpus des édifices industriels brassicoles de la période et permettra de développer des problématiques en lien avec l’architecture, du projet à la construction et au fonctionnement, jusqu’à la patrimonialisation et aux expériences de restauration ; il sera question d’architectes constructeurs et d’entreprises spécialisées, de monumentalité comme expression de puissance industrielle, sans oublier la problématique du « style ».
Arts décoratifs et communication
Cette session sera consacrée à la place des arts décoratifs dans les bâtiments de production et de débit de bière (peinture, sculpture, mosaïque, vitrail etc…), ainsi qu’à la publicité et aux objets (chopes, bouteilles…) qui valorisent l’histoire, la fabrication et la consommation de la bière.
La question de la mémoire et des archives industrielles pourra y être abordée.
Le colloque sera déroulera sur deux jours et demi, du 30 mars au 1er avril 2023 à Saint-Nicolas-de-Port (12 kms de Nancy).
Les communications seront d’une durée de 20 minutes maximum. Si vous souhaitez proposer une communication à ce colloque, merci d’adresser un résumé de votre projet en 1000 signes, ainsi qu’un court CV à : mfb@passionbrasserie.com
Le colloque donnera lieu à la publication d’actes qui pourront intégrer des textes complétant les différentes thématiques abordées.
Calendrier :
mars 2022 : publication et diffusion de l’appel à communication
30 juin 2022 : date limite de réception des propositions
automne 2022 : examen des propositions par le comité scientifique et programmation
30, 31 mars et 1er avril 2023 : colloque à St Nicolas de Port
2024 : publication des actes
Comité scientifique
– Géraud BUFFA, conservateur en chef du patrimoine, référent patrimoine industriel, ministère de la Culture, Paris – Alexandre BURTARD, historien de l’architecture, Manufacture du patrimoine, Paris – Catherine COLEY, historienne de l’architecture, chercheur associée LHAC–ENSA Nancy) / AMAL – Gracia DOREL-FERRE, historienne du patrimoine, présidente fondatrice de l’APIC, responsable de la section agro-alimentaire de l’association internationale pour le patrimoine industriel (TICCIH) – Simon EDELBLUTTE, géographe, professeur des universités, LOTERR centre de recherche en géographie, université de Lorraine Nancy – Marie GLOC, conservatrice des monuments historiques, DRAC Grand-Est/AMAL – Denis GRANDJEAN, président de l’AMAL, membre de la commission nationale de l’architecture et du patrimoine, président de l’Académie de Stanislas (2021-2022) – Pierre LABRUDE, professeur honoraire des disciplines pharmaceutiques, secrétaire perpétuel l’Académie de Stanislas – Annette LAUMON, conservateur honoraire du patrimoine, administrateur AMAL – Guillaume LE GALL, professeur des universités, enseignant en histoire de l’art contemporain, université Paris Sorbonne et université de Lorraine/CRULH Nancy – Pierre MAURER, architecte, docteur en histoire de l’architecture, enseignant-chercheur à l’école nationale supérieure d’architecture de Nancy/LHAC Laboratoire d’histoire de l’architecture contemporaine. – Benoît TAVENEAUX, président du musée français de la Brasserie, Saint-Nicolas-de-Port – Pascal THIEBAUT, historien du patrimoine industriel, attaché de conservation, inventaire général du patrimoine Grand-Est, Nancy
Cet événement est organisé par le musée français de la Brasserie, en partenariat scientifique avec l’AMAL et l’APIC
Profilée comme un cube survolé par une dalle aérienne, la tour des Coopérateurs, qui tire son surnom de la zone d’activité qu’elle surplombe, est un édifice à part dans le paysage architectural nancéien. Immeuble de bureaux servant aujourd’hui de centre de formation au CHU, le bâtiment imaginé par Louis Fleck a vécu plusieurs vies. Mardi 10 mai, l’architecte et enseignant Nicolas Depoutot mettra en parallèle le projet de la tour et d’autres également menés par Fleck.
Les affiches de la MA Chaque année, la Maison de l’architecture de Lorraine invite l’illustrateur et designer graphique Philippe Tytgat à interpréter une sélection d’édifices lorrains emblématiques. Des affiches et cartes de la tour Marcel-Brot seront en vente à l’occasion de l’apéro-conf.
Pour acheter d’autres bâtiments : https://www.achetez-grandnancy.fr/maison-architecture-lorraine/produits
31 mars, 18h Auditorium du muséum aquarium de Nancy
Dryade, projet de Noël Picaper à Castel Coucou, 2021
Notre Maison de l’architecture de Lorraine tiendra son assemblée générale le 31 mars au muséum aquarium de Nancy. Adhérent ou public, curieux ou architecte, tout le monde est invité à profiter du cadre agréable et historique de l’auditorium pour prendre connaissance du bilan de nos actions.
Notre association d’intérêt général s’appuie sur vos retours pour consolider son identité et étayer sa programmation, et chacune et chacun est convié•e à venir dialoguer avec nos salariés et bénévoles.
Ordre du jour •Rapport d’activité 2021 •Bilan financier 2021 •Rapport moral et financier 2021 •Programmation 2022 •Budget 2022 •Questions diverses
☱ 31 mars, 18h ☵ Auditorium du muséum aquarium de Nancy
Exposition et conférences du 12 avril au 12 juin Porte des Allemands, Metz
L’exposition à Wechselraum BDA, Stuttgart, en 2021
L’exposition Frugalité créative – Weniger ist genug présente 35 projets architecturaux du Bade-Wurtemberg et de la région Grand Est, sélectionnés pour leur conception vertueuse : une maison construite avec la terre décaissée sur son emplacement, un immeuble de 34m de hauteur tout en bois, une ancienne chapelle au milieu de la forêt devenue refuge et centre culturel, un chai transformé en lieu de rencontre… Autant d’exemples qui montrent qu’il est possible de faire sortir de terre ou du bois des bâtiments à l’empreinte carbone réellement diminuée.
Cette exposition s’accompagne d’un cycle de cinq conférences franco-allemandes proposées les jeudis soirs, pour mieux comprendre les enjeux de cette architecture consciente de son environnement humain, historique et écologique.
Commissariat : Dominique Gauzin-Müller / Kyra Bullert Scénographie et design : Thomas Rustermeyer / Anne Kraus
Ouverture : du mardi au dimanche de 14h à 18h jusqu’au 30 avril et de 14h à 19h à partir du 1er mai
Des espaces partagés pour plus d’habitabilité L’exposition Frugalité créative – Weniger ist genug accueille la conférence de Max Schwitalla (studio Schwitalla) et Agnès Lechleiter (KL architectes). Leur intervention portera sur les espaces partagés, à l’échelle de la ville et de ses aires de circulation, et à l’échelle du logement, et comment repenser sans cesse l’adaptabilité. Cette conférence s’appuiera notamment sur le projet de logement collectif Tübinger Regal par le studio Schwitalla, qui fait partie des 35 projets frugaux mis en valeur dans l’exposition.
5 mai, 18h Kyra Bullert (université de Stuttgart, co-commissaire de l’exposition Frugalité créative, DE) Manon Kern (Kern architectes, FR)
Échanges Comment le concept de frugalité peut-il se développer par la pédagogie et le partage? À une époque rythmée par les incessantes révolutions technologiques, comment inscrire le low tech et le vernaculaire comme des opportunités pour une architecture vertueuse? Kyra Bullert, co-commissaire de l’exposition Frugalité créative, et Manon Kern de l’agence Kern architectes, partageront ces interrogations autour de leur approche de l’enseignement. Kyra Bullert a étudié l‘architecture à Stuttgart et Paris, elle est actuellement professeure associée à la Faculté d‘architecture et d‘urbanisme de l‘Université de Stuttgart. Manon Kern est enseignante-chercheuse à l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy. Au cours de leur conférence partagée, elles reviendront sur leurs expériences de transmission d’un savoir qui évolue avec la conscientisation de la pratique de l’architecture.
12 mai, 18h Thomas Rustemeyer (studio Rustemeyer, scénographe de l’exposition Frugalité créative, DE) Bob & Ben (architectes d’intérieurs et scénographes, FR)
Exposer l’architecture Comment montrer autrement ce qui est déjà visible? La scénographie est une discipline qui présente des charnières évidentes avec l’architecture, mais comment réussir à re-présenter un édifice, une structure, un concept, une intention? À trois voix, Thomas Rustemeyer et Bob&Ben enrichiront cette problématique de leurs expériences. Scénographe de l’exposition Frugalité créative – Weniger ist genug, Thomas Rustemeyer conçoit la monstration comme une forme de discours. Son studio s’est spécialisé dans les thématiques urbanistiques, et cette inflexion appuie ses propositions scénographiques, traduit la transversalité des disciplines entre design graphique, architecture et sociologie. Architectes d’intérieur et scénographes, Bob&Ben (Maud Dejaune et Emmanuelle Prommier) aménagent elles aussi l’interdisciplinarité avec le bois qui habille leurs expositions, que ce soit pour un CAUE ou l’Ensa Nancy. Entre sobriété des matériaux et réemploi, leur pratique les expose à des contraintes qui sont des challenges.
19 mai, 18h Matthias Rammig (Transsolar, ingénieur climatique, DE) en remplacement de Mathis Schuler Alain Bonarel (Scop Tribu, ingénieur urbaniste, FR)
Une ingénierie de la frugalité Co-auteur avec Dominique Gauzin-Müller et Philippe Madec du Manifeste pour une frugalité heureuse et créative qui a donné naissance à l’exposition Frugalité heureuse – Weniger ist genug, Alain Bornarel est ingénieur ECP. Fondateur de la Scop TRIBU, il prêche un urbanisme conscient de ses responsabilités environnementales. Prônant une vision holistique, Matthias Rammig est ingénieur en génie climatique auprès de Transsolar et enrichit ses projets d’une approche clairvoyante sur les technologies qui réduisent l’empreinte carbone et s’inscrivent dans la durabilité. À deux voix et en quelques projets vertueux, ils aborderont les nouveaux enjeux bioclimatiques liés au réchauffement, et comment l’architecture contemporaine peut y faire face grâce au low tech.
9 juin, 18h Liza Heilmeyer (Dirk Heilmeyer und Frenzel Architektent, architecte et présidente du BDA Baden-Württemberg, DE) Blesch Cayre Architectes (FR)
Suite à un imprévu, Liza Heilmeyer annule son intervention. Celle de Raphaël Cayre de Blesch Cayre architectes est bien maintenue.
Moins n’est pas moins complexe Proposer des projets soutenables, chercher à exploiter les ressources locales, réduire la consommation d’énergie sont autant d’enjeux auxquels se confrontent les architectes qui défendent une méthodologie vertueuse. Le concept de frugalité, s’il renvoie au célèbre adage de Mies van der Rohe « moins, c’est mieux », n’implique pour autant pas une simplification du processus de réflexion ou de construction. Liza Heilmeyer, architecte pour le cabinet Dirk Heilmeyer und Frenzel Architektent et présidente du BDA Baden-Württemberg, et Raphaël Cayre de l’agence Blesch Cayre architectes, couvriront à deux voix les problématiques que la soutenabilité soulève dans la pratique architecturale contemporaine.
Le constat du Manifeste pour une frugalité heureuse et créative
Le secteur du bâtiment produit environ 40 % des émissions de gaz à effet de serre et 40% des déchets tout en consommant plus de 40% de l’énergie et des autres ressources. Une approche plus frugale et plus créative de l’architecture et de l’aménagement des territoires urbains et ruraux s’impose. Pour participer à ce changement de paradigme, Dominique Gauzin-Müller (architecte et écrivaine), Alain Bornarel (ingénieur) et Philippe Madec (architecte et urbaniste) ont lancé en janvier 2018 le Manifeste pour une frugalité heureuse et créative. La prise de conscience est partagée : en mai 2019, le Bund Deutscher Architekten (BDA), une association d’architectes allemands réputés, a publié un texte au contenu assez proche intitulé Haus der Erde (« Maison de la Terre »). L’objectif commun est une architecture plus respectueuse des ressources naturelles, qui renoue avec l‘enseignement des constructions vernaculaires et cherche un équilibre entre tradition et modernité.
Entre 2021 et 2023, la présentation de l’exposition itinérante Frugalité créative – Weniger ist genug permettra d’instaurer un échange franco-allemand en confrontant les positions des professionnels à travers des exemples d’architecture frugale réalisés des deux côtés du Rhin. Cette exposition bilingue a été inaugurée le 15 mars 2021 dans la galerie du BDA à Stuttgart avant de circuler à Nancy, Mulhouse puis Châlons en Champagne. Actuellement hors Grand Est à Besançon, elle arrive prochainement à Metz avant de rejoindre Troyes, Fribourg et le Parc naturel des Vosges.
Les commissaires, Dominique Gauzin-Müller et Kyra Bullert, ont choisi 20 projets d’architecture dans le Grand Est et 15 en Allemagne, Suisse alémanique et Vorarlberg. Thomas Rustemeyer et Anna Kraus ont créé une scénographie contemporaine, invitant le public à interagir. Dans chaque lieu de son itinérance, l’exposition est accompagnée de conférences, de tables-rondes, d’ateliers et d’excursions. Ce projet transfrontalier a été initié par l’Institut français de Stuttgart en coopération avec le Centre Culturel Franco-Allemand Karlsruhe. Il est soutenu par la Fondation du Bade-Wurtemberg et le Fonds civique franco-allemand.